Ô doux matin
Doux matin des désirs
Fantasme du crépuscule
Aux horizons envahient

 

Ô doux matin
La rosée perle d’envie
Et luie à ta chevelure
D’un scintillant amour

 

Le jour se dévêt de sa robe
Et dévoile ses charmes
Séducteur originel
Vamp de la vie

 

Il recouvre sa conquête
De son étreinte brûlante
Et dilate son envie
Dans le ciel voyeur

 

Son air assoiffé
S’abbreuve à la marée montante
Il s’humidifie encore et encore
Jusqu’à la canicule

 

Il mouille monts, vallons
Contrées lointaines, cavernes et grottes
La fièvre torride du jour
Embrasse tout et le pénètre

 

Elle atteint l’appogée de son feu
Comme le jour à son ardeur
Pour que le monde s’exhibe
Et touche sa beauté zénithale

 

Puis d’un grand coup
Le vent accélère
Le sol durcit
Et l’air frissonne

 

 

Une brûme délirante
Brouille le paysage
Et la chaire d’aurore
Glace l’épine dorsale du monde

 

Violemment le jour est venu et s’est endormi
Et déjà, la nuit nymphomane
Mouille d’une goutte d’aurore
En rêvant d’un autre jour qui vient !

 

Dans un ciel délavé
--Ô doux matin--
Triste matin pleureur
Pleure l’infidèlité de la nuit

 

Mais garde espoir pour le jour
Pour une future conquête
Désirs innassouvis
D’amour --Ô Destiné--

 

Car les flaques d’eau sur le sol

 

Révèlent que le ciel
Désirait se contempler

 

MOK

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