Entre les haute herbes, quelques fleurs et les ronces
Il demeure debout lui que les vers rongent.
Il est laid il est seul et semble n’être qu’un songe
Tant sa carcasse sèche dans la mort l’enfonce.

 

Son image m’inspire tant de peine et d’effroi
Lui qui fut autrefois une étoile dans la nuit,
Abritant en son sein les oiseaux et les nids
Semble aujourd’hui le gouffre nous montrer du doigt !

 

Ces branches sous lesquelles les amants s’embrassant
Serrés l’un contre l’autre, ô nature bienveillante !
Sous ces si vertes branches fines et si accueillantes
Fécondaient de la vie le fruit étincelant ;

 

Ces branches aujourd’hui de leur vert dévêtu
Ont la couleur des terres meurtries par les tranchées
Ces terres ou oh malheur ! tant de sang a coulé,
Et son tronc à présent est de mousse revêtu

 

La mort l’a laissé là vestige proéminent
Pour que l’homme qui son seul profit voit
Ce qu’est par sa seule faute advenu de ces bois
Où les jeunes amant touchaient le firmament.

 

Hervé Boniface
21/07/2002

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